Thursday, 25 June 2009

24/6/09 : Mania photo, pour finir en beauté

Dernier jour de compétition. Le directeur de course Andy Philips nous distribue une carte au briefing, avec un tracé circulaire d'une quarantaine de kilomètres. Nous devons suivre le tracé dans le sens des aiguilles d'une montre et repérer huit photos de carrefours, de fermes ou d'étangs. Le jeu est plus difficile qu'il en à l'air, car il faut suivre la nav, tout en scrutant le sol pour ne pas rater les points à repérer grâce aux photos. En plus, nous serons une soixantaine de pilotes sur le même tracé et il faudra rester vigilant en l'air. Pour corser le tout, Andy nous apprends que les photos ne sont pas forcément toutes présentes sur le tracé. Les photos mal positionnées nous coûtent des points. Enfin, si nous avons droit à la carte dès le briefing, les photos nous seront données au décollage, quand nous serons prêts à partir. Il faudra les coller sur la planche de nav et décoller dans la foulée...
Je rejoins les autres français au camping. Nous collons nos cartes sur les planches de nav, en prenant soin de les plastifier au préalable. Nous avons appris par la pratique qu'en Angleterre, la pluie n'est jamais très loin, même quand le ciel paraît clément. Et les cartes sorties d'une imprimante jet d'encre ne font pas bon ménage avec la pluie...
Décollage. Le ciel se dégage, le vent est faible et la nav s'annonce grandiose. En vol, je suis déjà entouré par d'autres ailes. Sur la droite, je reconnais Marcus King, le rédac chef de Paramotor Mag, avec sa Fusion et son paramoteur Kobra. Un petit coucou de la main, je prends 30 m pour dégager et je me plonge dans la carte. Je suis vent arrière et ça défile vite. Le temps passe sans que je trouve de repères. Finalement, je reconnais un carrefour, puis un deuxième. Nous approchons des reliefs et j'écrase les gaz pour prendre de l'altitude. Je suis dos au soleil, le ciel est maintennt bien dégagé et je compte douze ailes devant moi, à différentes hauteurs. Super spectacle ! J'ai maintenant presque bouclé le tracé et je n'ai toujours que deux repères de marqués. Ça joue des coudes entre les ailes. Christophe Charon se fait une frayeur en croisant Pascal Campbell-Jones à moins de trois mètres... Finalement, tout le monde pose et rend sa 'copie' aux commissaires de piste, avec de s'installer dans l'herbe pour commenter l'épreuve. Les meilleurs ont trouvé quatre photos. Alex Matéos à trouvé les deux mêmes que moi. David Muzellec nous montre que ces deux-là pouvaient être repérées directement sur la carte, avant même de décoller...
Il est un peu plus de 11h00. Les épreuves sont terminées et nous ramenons les ailes et les moteurs au camping. Nous partons pour un déjeuner Thai chez l'épouse d'Andy Shepherd, qui s'occupe des repas pour toute la compétition et qui a forcé sur les épices aujourd'hui... Le déjeuner est excellent mais nous avons la gorge en feu !
Il est l'heure de plier bagages. Pascal Vallée, Christophe Charon et moi avons un bateau à prendre à Douvres dans quelques heures. Mes deux coéquipiers sont toujours aussi peu attirés par la conduite anglaise. Je prends donc le volant. Arrivés au port, nous sommes repérés par les douaniers qui nous font signe de nous ranger. L'officier me demande d'où nous venons. Je lui explique que nous avons passé la semaine dans un champ de gazon... Je tente d'expliquer ce qu'est une compétition de paramoteur, puis ce qu'est un paramoteur... Il fronce les sourcils en voyant Cécile, sur la plage arrière (une poupée gonflable, qui fait toutes les compétitions de la saison et repart dans la voiture d'un compétiteur différent à chaque championnat... Christophe Charon la ramènera pour l'Open de Belgique dans quelques semaines). Il finit pas me demander d'ouvrir la remorque et fait un pas en arrière, aggressé par la forte odeur d'essence qui se dégage de nos moteurs. Il me demande si nous transportons du carburant (interdit sur le bateau...). Je réponds que non, malgré les 40 litres qui nous restent dans nos bidons. Visiblement, il ne me croît pas. Il lève les yeux au ciel et me demande de refermer la remorque et de débarrasser le plancher.
Dîner rapide en attendant le bateau, puis nous quittons l'Angleterre avec le coucher de soleil, des souvenir plein la tête.
Excellente semaine, avec des vols magnifiques et des pilotes anglais très sympa. L'événement vaut le détour et le sejour avec les pilotes de l'équipe de France m'a appris autant que dix stages de perf. Les pilotes français sont attendus de pied ferme l'année prochaine. Je vous conseille fortement d'en faire partie.
Edward

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